Premier semi-marathon avec RCT : Récit de Majed Sanaa



Récit de mon semi-marathon Comar ou l'Histoire d’un extraordinaire challenge

Un mois avant Comar, le dernier dimanche d’octobre 2017, sur le chemin du retour des 16km de Testour, cette douleur au genou me résigne à conclure que ce mois fut certes une belle aventure avec ces runincarthage (16km), Maratex (6km) et enfin Joggart, mais qu’avec mes 54 berges le temps des courses est probablement révolu pour moi, d’autant plus que je suis sédentaire et sans expérience dans le domaine ; je paraissais à ce moment là décidé de m’arrêter de participer aux courses.

Après 5 jours, les douleurs s’étant calmées, je me trouve, le 2 novembre 2017 précisément - je ne sais sous l’impulsion de quel diable - entrain de remplir le formulaire d’inscription à la course de Comar mais pour la modeste option 7km.

Conscient que l’exercice du sport est nécessaire pour ma bonne santé, je me dis qu’infligé du syndrome du coureur je ne vais pas pouvoir aller loin en course à pieds, alors pourquoi ne pas essayer le vélo et je me trouvais, le 4 novembre - je ne sais par quel miracle cette fois-ci - avec coach Skander & Co à faire un circuit pittoresque de 65Km en vélo et c’est là que j’ai appris l’existence du Club RCT.

De fil en aiguille, je contacte coach Bouali le 6 pour apprendre que j’ai juste besoin de ramener avec moi une dose de bonne humeur pour rejoindre le Club, j’accompagne les membres du RCT Menzah Team dans la séance du 8 (ils sont à leur 2è séance de la 6è semaine de préparation à Comar), aussitôt senti à l’aise, une ambiance aussi efficace que décontractée, bref un souffle du paradis. Techniquement, cette première séance fut aussi une séance exceptionnelle puisque j’y ai participé au premier et seul fractionné de ma vie. 

Avec le groupe j’apprends aussi à faire un échauffement avant l’effort, avec les membres je fais des étirements à la fin de la séance ; l’œil attentive de coach Mariem n’a pas manqué de constater que j’ai des difficultés avec mon genou gauche, elle me donne des conseils, elle m’encourage, elle n’hésite pas de m’indiquer d’arrêter ou de me prescrire un repos quand elle juge que je cours un risque.
Le 12 novembre je participe à la course des 12km de Cln. Pasteur et là c’est la déception, je suis contraint de m’arrêter à mi-course tellement la douleur au niveau de mon genou gauche provoquée par le tendon du Facia Lata se faisait sentir. J’essayais ce jour de faire la fête avec mes nouveaux amis, mais en réalité je me sentais mal moralement et physiquement, dans mes oreilles Bruce Springsteen chantait « C’est la vie » ; oui c’est ça ! et je vais me relever de ce cauchemar pour continuer d’avancer malgré tout. 

J’ai fouiné dans le web pour dénicher la moindre astuce qui peut m’aider à progresser, j’ai changé de chaussures une 3è fois, j’ai essayé différents types de foulé, de cadence et d’allure, j’ai scruté les rapports de chaque sortie à la loupe, ces précieux rapports de la montre Garmin que j’ai acquise récemment et dont j’ai personnalisé les paramètres de VMA suite à un demi-cooper fait à la hâte.
Il ne reste plus que 2 semaines pour Comar, je continue prudemment mes entrainements avec le groupe, les douleurs s’estompent au fur et à mesure que nous avançons dans les séances et que mes muscles se renforcent, les anti-inflammatoires et le glaçage lors des poussées de douleur d’une part, les étirements ciblés et les bandes élastiques de l’autre seraient aussi à l’origine de l’amélioration remarquable de mon syndrome d’essuie-glace et je me sens de plus en plus rassuré et confiant.

Vint le moment du retrait du dossard Comar, là je suis confronté au début à un refus catégorique de changer l’inscription des 7km pour le Semi-marathon et l’on me raconte qu’un autre vieux est venu chercher un dossard de 42km alors qu’il se faisait assisté par une canne. J’essaye d’être persuasif en indiquant que je tiens fortement à ce semi et que je me suis investi dedans corps et âme, enfin je rentre avec mon"2208".

Le compte à rebours a démarré et je commence à compter les jours qui restent pour le semi-marathon, maintenant en plus du travail que je fais avec le Groupe RCT Menzah Team, je fais très attention à mon régime alimentaire, mon hygiène, ma santé, et mêmes aux petits soins (l’ongle récalcitrant, l’engelure entre les doigts, un peu de massage, un Hammam au bain maure…).
La veille du semi-marathon après avoir partagé avec mes nouveaux amis leurs dernières nouvelles, apprenant tantôt la demande en mariage d’une membre et ensuite l’annonce de la mort d’un parent de notre autre ami et après avoir senti de grands frissons me traverser le corps sous l’impact des ces immenses émotions ; je me suis adressé à mon cœur en lui disant cela :
« Mon Cœur! je t'ai stressé ces derniers temps mais je sais que tu es Grand, je constate que tu es calme, dans quelques heures, tu m’aideras à faire trembler la terre avec mes pieds. J'ai de ma part approvisionné mes muscles en réserves énergétiques, rafistoler les tendons fatigués, maintenant je te laisse te reposer pour te réveiller demain tel un volcan pour me propulser dans ce froid glacial et m'offrir une arrivée en moins de 2h. On n'a plus l'âge et l'occasion ne se présentera peut-être plus alors je compte sur toi et Merci d'avance »

Le Jour J, une course somme toute monotone où j’ai effectué les quelques 20000 pas en gardant pratiquement la même vitesse, la même cadence, la même fréquence cardiaque et sans m’être arrêté du début jusqu’à la fin, je me suis approvisionné en petites gorgées d'eau plate périodiquement, en eau sucrée-salée et en Zbib et Kenticha (raisins et dattes séchés coupés en petits morceaux) au tiers du parcours. Mon arrivée à 1h59mn15s comme je l’ai promis constitua un grand défi de relevé et un grand pas vers de nouveaux défis. 

Conclusion :
"Après la peine renaît l'espoir et on se relève pour partager forces et faiblesses, on se soutient, on avance, encore et encore, on doute, on s'accroche, on travaille et enfin on arrive." Majid Sanaa


Bon courage à tou(te)s, rendez-vous dans d’autres défis.

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Populaires

Mon deuxième Marathon avec RCT : récit par Assouma Radhouen

Mon premier IronMan 70.3 avec RCT by Nadia Babay

Mon Premier RIC avec RCT by Zied Gasmi