Dur dur ce marathon !!!
Lorsqu'il s'agit des 2èmes 42K, il n'est plus question d'être finisher, je stressait plutôt pour le chrono. Plus expérimentée, avec une meilleure VMA, il n'y avait aucune excuse pour ne pas s'améliorer.
Malheureusement, malgré toutes les précautions prises, je tombait malade à j-7 du Marathon ce qui a nécessité la prise d’antibiotique et d’anti-inflammatoires jusqu'à la veille de la compétition.
Le jour J arrive! J’entame ma course avec des séquelles de cette maudite maladie tout en me sentant quand même remontée à Bloc avec cette magnifique ambiance.
A la 45ème minute, la malédiction frappe, dès la 1ère gorgée de ravitaillement. Je commençait à avoir des nausées et des troubles gastriques. J’essayait quand même de convaincre mon cerveau de les ignorer. Les douleurs persistait et me causait des vomissements. J’ai fini par ralentir. Je voyait mon objectif chrono s'éloigner de plus en plus.
Entre temps, j'ai croisé un ange gardien au grand cœur sur son vélo, venu juste me prendre en photo et repartir. Quelques minutes après, @Tigana est revenu vers moi, pour me prêter main forte tout au long du parcours restant. Je ne te remercierai jamais assez mon cher ami.
J'étais totalement mal à l'aise et je me suis trouvée devant un dilemme : d'une part il fallait que je mange pour fournir de l'énergie à mes muscles et d'autre part des crampes s’emparait de mon estomac. L’idée même de se ravitailler me donnait encore plus des nausées. La chaleur et le vent insupportables dramatisaient davantage la situation, surtout sur la dernière ligne interminable de la Goulette. J’étais au bout de ma vie, frappée par un véritable mur en béton armé. J’avançais difficilement en pensant à une seule chose : arrêter cette galère et ne plus revenir ici..
A 400 mètres de l'arrivée, les vomissements m'ont fait tomber par terre. J’ai perdu tout l'eau que j'ai bu pendant la course. Je me demandais : Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ? C'est vraiment pas le moment de baisser les bras.Je me suis levée, en refusant la main qui m’a été tendu. Il faut terminer MA course “Haut les mains".
L'arrivée était vraiment pénible, douloureuse mais très touchante.
Ça y est c'est fini le Marathon. On y est. J’entendais un tonnerre d'applaudissements et de cries d’encouragements en mon égard. Je n'entendais que mon nom qui régnait sur la ligne d'arrivée. J’étais accompagnée par mes amis, sur les quelques mètres qui restait, les larmes aux yeux.
Ceci est le récit de mes 4 heures et 15 minutes de souffrance. J’ai peut-être raté mon objectif mais je ne parlerai pas d'échec car j’ai réussi un test mental des plus durs.
Malgré les conditions défavorables, j'ai réussi à améliorer mon chrono de 5 minutes par rapport à l'année dernière tout en étant classée 9ème de ma catégories et j’en suis fière!
Je ne remercierai jamais assez mes chers amis et ma famille pour le support dans les moments difficiles. Merci pour tous vos encouragements et votre reconnaissance captain Wassim Laouiti, Nour ita, Aymen Amri, Mohamed Haj et tous les membres de la Comar Team.
Pour finir, un grand Merci à Oussama zghida qui est venu de Sousse rien que pour me booster et pour partager les 3 derniers km avec moi.
With Love
Encore bravo superbe championne
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