Premier Marathon avec RCT : Récit de Karim Salaouti



C’est suite à l’appel de notre cher ami Nizar BEN ROMDHAN que j’ai décidé de mettre au propre les quelques souvenirs que je garde de mon premier marathon. Depuis le premier appel de Wassim LAOUIT pour constituer un groupe Comar (Marathon), j’ai décidé d’y participer. Dans ma tête, bien que je n’aie fait jusque-là qu’un seul semi et un seul trail (Zriba), un marathon n’est autre qu’une course à faire. Certes pas comme les autres, mais il y a toujours une première fois qui sera surement plus difficile que les suivantes. Durant la préparation de 4 mois, ma perception des séances d’entrainement été la suivante : Les EF c’est une routine nécessaire, le Fractionné : des séances de travail à ne pas rater et enfin les SL, c’est les séances de distraction et de développement du côté relationnel avec mes co-équipiers. 

Au bon milieu de la préparation, mon programme a dû être adapté par mon coach pour me permettre de participer au semi-marathon de REIMS. Cette aventure unique m’a permis de gagner 15 minutes sur mon chrono de semi et de découvrir l’ambiance et l’organisation des courses Européennes. En s’approchant du jour « J », mon esprit était dispersé entre les sensations de tristesse et de regret parce que je vais me séparer de COMAR Team, et la sensation de motivation pour pouvoir en fin aborder cette course tant attendue et de lever le défi. A quelques jours de la course, on commence à parler d’allure cible, de la nourriture (les derniers jours, la veille et le jour de la course, et surtout pendant la course), et de la météo. 

Le matin de la course, je me lève vers 4 heures du matin, j’ouvre la porte de la maison pour avoir une idée sur la météo et surtout sur la vitesse du vent et je me sens plus rassuré en me disant qu’il y eu plus de peur que de mal coté météo. Après un ptit dej bien garni, je prends la route vers le lieu de rencontre. En voyant mes coéquipiers en maillots bleus préparés spécialement pour COMAR team, une sensation de fierté ravage mon esprit. Le signal de départ étant donné sans me rendre compte, je commence à courir dans la foule en cherchant mes co-équipiers. Au bout de quelques centaines de mettre, nous étions déjà regroupés autour du coach. Nous avons atteint l’allure cible au bout de quelques kilomètres. J’ai déjà commencé à mettre en pratique les précieux conseils que j’ai entendus et lus : boire tous les kilomètres et grignoter toutes les dix minutes. Nous avons dû courir la moitié de la course ou plus en groupe. Pour moi, c’était comme un rêve, j’ai toujours voulu faire ma course accompagné de mes co-équipiers. Vers la fin des côtes de Carthage, je me sentais encore frais. Comme pendant les SL, j’accélère un peu en descendant et je me retrouve alors avec seulement deux camardes du groupe COMAR. A l’approche du siège de Zitouna Banque en chemin de retour, nous ne sommes que deux. Les crampes commencent à s’installer au niveau des mollets ainsi qu’une douleur atroce au niveau des quadriceps à causes des pentes. 

Au niveau du pont de RADES, je me trouve séparé de tous mes coéquipiers. Seul contre le vent qui souffle fort et me ralentit, seul contre la douleur et les crampes qui ne me lâchent pas, motivé par ma grande volonté de terminer cette course sans arrêt, je m’efforce à avancer vers l’arche d’arrivée. Pendant ce temps, je me suis rappelé que notre coach nous a donné quelques conseils sur l’allure : Il nous a dit, entre autre, qu’on pouvait lâcher les chevaux pendant les derniers kilomètres. Et bien, malheureusement coach, mes chevaux sont déjà bloqués sur les derniers kilomètres. En effet, en s’approchant de la ligne d’arrivée, je n’ose ni diminuer la vitesse, ni l’augmenter. J’étais accablé par la douleur que je ressentais au niveau des jambes. En franchissant la ligne d’arrivée, j’ai été envahi par ce sentiment de fierté pour avoir terminé ces fameux 42KM sans s’arrêter et sans même alterner course et marche. Je ne cherchais qu’à me redresser et à rejoindre les RCTiens regroupés avant la ligne d’arrivée pour encourager nos co-équipiers. La médaille tant attendue, le chrono réalisé, le froid et la douleur sentis pendant et après la course n’étaient que des détails. Les meilleurs moments vécus avec mes amis pendant la préparation, les brunchs et repas partagés (plat tunisien, machoua, pasta party), les photos prises avec mon « Dream Team », les discussions sur tous les sujets autour de notre Marathon, les félicitations après la course, les émotions fortes qui ont ravagé mon esprit en franchissant la ligne d’arrivée, c’est ce qui reste à jamais gravé dans la mémoire. Alors, pour tous ceux qui hésitent encore à franchir le cap et s’inscrire à leur premier marathon, je leur dis qu’un marathon n’est autre qu’une course à faire. Quelques jours après Comar, je me suis inscrit à la deuxième édition de l’Ulra-Mirage et au marathon de Chartage Race : l’appétit vient en mangeant.

Vers la fin de ce témoignage que j’espère ne être trop ennuyeux, je tiens à adresser un grand merci à tous ceux qui étaient à l’origine de la constitution de ce grand Club, à ceux qui continuent à encadrer les runneurs à s’entrainer et à lever les défis, à mon super Kiné Daly, à mon coach exceptionnel Wassim LAOUITI, au grand Skander CHAHLOUL, mon 1er contact au club, à Haifa, Mohamed et Ahmed qui ont assuré le ravito spécial RCT pendant le marathon, à tous les membres du Comar Team, et à tous les RCTiens que j’ai eu la chance de côtoyer. Une reconnaissance bien particulière au grand Zied GASMI qui m’a toujours encouragé sans même me connaître. Et au plaisir de vous écrire un autre témoignage, peut bien de mon premier Ultra-Trail inchallah.

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