Mon premier IronMan 70.3 avec RCT by Wassim Laouiti



Tout a commencé un certain 1er juillet après le triathlon olympique de Paris. Ce jour là moi et Nadia on s'est senti capable de franchir le cap et d'attaquer le fameux IRONMAN 70.3
On ne pouvait pas parlé alors de préparation de cette envergure et d'un plan d'entraînement sans notre champion et fierté nationale Aziz Ferjani, que je ne remercierai jamais assez pour son implication et son professionnalisme à chaque moment où on a eu besoin de lui.
Pour résumer en 4 mois, on a eu droit à un bilan de 55km de natation, 450km de course à pied et 2200km sur le vélo avec une charge hebdomadaire parfois de 15h. 4 mois de pure bonheur passé avec des athlètes hors du commun Taieb, Neil, Fetni, Nasreddine Aymen, Adnene, Marouen et Sedki qui a été là depuis le début et qui sera sans doute avec nous au prochain IM nchallah. Une préparation sans aucune blessure hamdoullah grâce à mon cher kiné Med Ali Mechri que j'ai fait chier pour un bon bout de temps.



J-7 j'organise un tri S pour mettre au point les transitions et retrouver les sensations des compétitions, et là quand on appartient à une grande famille comme le Running Club Tunis on a le droit à des bénévoles qui viennent un dimanche 8h avec l'unique but de nous faire plaisir, merci Hilmi Tuni Imed Ghassen Triathlete Salma Thouraya.
J-2 je débarque à BELEK, caisse à outil et vélo presque complètement démonté, il m'a fallu 2 heures pour le reconstruire au millimètre près.
Le grand jour est arrivé, tout était favorable pour une belle performance, circuit vélo presque plat, vitesse du vent moins de 7km/h et une température de 25° et une eau à 23° donc combinaison autorisé.
On s'encourage moi et Nadia sur la zone de transition avec des photos débiles que vous ne verrez malheureusement pas
On vérifie une énième fois les vélos avant d'enfiler nos combinaisons, tout est bon pression, frein et transmission en parfait état, les monstres sont prêts à l'attaque.
On rejoins la ligne de départ et je me mets derrière le sas des moins de 35' en espérant profiter de la vague. 
Départ diffèré de 8 secondes pour chaque 6 athlètes.
C'est parti, j'y suis ça y est. Grintaaa!
Je me donne à fond dans la natation, le circuit est composé de deux boucles, 1200 et 700 avec une sortie à l'australienne entre les deux. Je prends le circuit le plus près des bouées car je sais que je suis encore nul en navigation. Je devais du coup me "battre" lors des virages, je prends des coups(j'en donne aussi comme à la piscine :p). Je regarde ma montre et je suis sur une moyenne de 1'50, je nage bien c'est bon signe, je replonge pour la seconde boucle et là je me trouve contrairement à la première dans le circuit le plus loin, je commence à essayer de rejoindre les bouées à trois reprises mais c'était impossible, trop de mondes je vais soit perdre mes lunettes soit ma puce gps, je continue ma nage et je fais quelques dizaines de mètres de plus avec mes zigzag.
42 minutes en tout pour la natation soit 2 minutes de plus que l'objectif, faudra les rattraper sur le vélo


Première transition en 6 minutes avec 600 mètre à parcourir pieds nus, pas mal yallah à moi l'autoroute.
2 boucle de 45km sont au menu avec presque personnes sur les bords de route, pour un IM je m'attendais à mieux. Le vent se faisait toujours discret jusqu'au 50ème km alors que je faisais une moyenne supérieure à 34km/h, et que pratiquement je ne me suis pas fait doubler, là je devais encaisser un vent de face pendant 10km, ça m'a fait vraiment mal au dos du coup je décide de pédaler souple avec la même cadence pour éviter les problèmes en course à pied, chose que ne font pas les autres, du moins les vingtaine de cyclistes qui m'ont dépassé, pas grave wess cache ton jeu 😉.
S'ajoute à celà mon estomac qui commence à me jouer des tours alors je décide aussi de laisser tomber les gels pour le reste de la course et de me contenter des amendes salés.
Km 70 demi tour de la deuxième boucle, ce même vent est maintenant favorable et ça donne une moyenne de 36km/h sur un tronçon de 15km, pas mal.
Km 85 je monte le braquet pour me préparer à la course à pied, c'est là où je vais tout déchirer, je le sais, je le sens.
90km en 2h41, j'enchaîne la transition en 5mn dans une zone qui fait 400 mètres.
Je commence la course à pied et je fais bien attention à ma cadence dans les 2 premiers kilomètres. 


Km 3 ça y est je mets déjà les gaz et à partir de ce moment je ne fais que doubler des gens épuisés par les quelques 4h d'efforts encaissés sous la chaleur. Pour moi et pour nous tunisiens 26 et 27° n'est qu'un jeu d'enfant 😏
Km 7 je croise nadia, yess la joie tout s'est bien passé pour elle aussi sur le vélo.
Je cours, je sens que je vole, toutes les sorties que j'ai fais défilent, je prends deux verres d'eau sur chaque points de ravito juste pour les verser sur ma tête et boire les quelques gouttes qui en découlent. Pari gagnant car je ne ralenti pas de cette façon, une boucle... deux boucles en 4'50, troisième boucle je ne regarde même pas ma montre tellement l'envie est là, l'envie de franchir cette ligne d'arrivée et me faire décorer par cette jolie médaille, à moi la gloire, je franchis la ligne d'arrivée haut les mains, fier, vraiment très fier de ce que j'ai accompli après tout ces mois d'effort.
Semi en 1h40 et un premier IM70.3 en 5h15, je ne pouvais pas rêver mieux.
30 minutes après la première ironman tunisienne franchit la ligne d'arrivée, une joie indescriptible. Vivement les prochains rendez-vous.

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