Premier Marathon avec RCT: Récit d'Oussama Arfaoui


Bref, Je suis MARATHONIEN ….. 💪🏃
« Si tu veux courir, cours un kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours un marathon » — Emil Zatopek
…. Hier, j’ai couru mon premier marathon comme vous le savez peut-être. Comme le dit le grand Zatopek, une épreuve unique, une expérience inoubliable; on ne court qu’une seule fois son premier marathon ! Ceci est le récit le plus fidèle possible (et peut être un peu long) de cette expérience.
Vous avez peut-être vécu en primeur les 3 derniers mois de ma préparation, avec mes périodes d’euphorie et de doutes, d’espoir et de blessures…
Depuis Septembre , je prépare ce marathon à raison de 4 entrainements par semaine.
J’ai donc suivi la préparation de RCT COMAR TEAM avec mon équipe « TEAM 32 »
Mariem Ben Smida , Ksontini Mahmoud , Faten Brour HéniEstrella InsafWassim Laouiti, …. ) Coaché par @wassim Laouiti sans oublier les anges gardiens Heifa Bouslama , Mohamed Laroussi , Aymen ( le soldat invisible) et Med Ali Mechri le super kiné , et le soutien de ma famille ( Imed Arfaoui  ) .
Résultat : Une prépa que j’ai suivi de A à Z en me faisant avant tout plaisir à chaque entrainement, même si à la fin ça devenait long et j’avais qu’une hâte : de courir ce fameux marathon.
Depuis le premier janvier 2017 j’ai couru pas moins de 1600 km.
Samedi , Veillée d’armes: préparer son déguisement, s’apprêter à se coucher tôt et… manger des pâtes ! Mon dernier diner est roboratif à défaut d’être gastronomique.
Dimanche Réveil à 5h45, histoire d’avoir tout le temps pour me préparer, et me rendre Avenue Habib Bourguiba Tunis .
7h , me voila déjà sur la ligne de départ , entouré de mes amis et ma 2ème famille ( Team 32 ) il reste à… attendre. Attendre en buvant de l’eau bien sûr car il faut s’hy-dra-ter ! Une mini-bouteille, une autre, ça passe le temps.
Une chose me frappe quand je regarde les autres coureurs (de toute façon il n’y a que ça à regarder) : ils sont tous comme moi, à passer le temps. Beaucoup boivent (de l’eau !) comme moi, prennent des selfies mais c’est finalement le sentiment de veillée d’arme qui est le plus prégnant.
Et même plus que de veillée d’arme: nous sommes tous (presque 5000 selon les médias !) comme des parachutistes dans le transall, attendant le largage. Nous savons que, bien que tous bien vivant et au top de notre forme (ou presque), tous ne rentreront pas de la mission, et que même ceux qui rentreront seront probablement sévèrement atteints physiquement. Un sentiment étrange dans le regard échangé : « Et toi, comment seras-tu dans 5 heures, après l’épreuve ? »
8h, c’est parti ! Eh oui, c’est parti pour moi !! Croyez moi, ces premiers 100m sont une expérience inoubliable. c’est le moment ou je ressens vraiment que ça y est ! J’en rêvais depuis 5 mois, j’ai couru plus de 100 heures, plus de 1000 km pour me préparer, et ces premiers hectomètres sont la récompense, immense. Les larmes me viennent aux yeux tellement je suis heureux d’être là, au milieu de ces coureurs partageant le même rêve idiot : courir 42,195 km !
……
Quand vous franchissez le 40ème km (rugissants…), vous ne vous dites pas que c’est bientôt la fin. En fait, vous avez le sentiment très précis qu’il vous faudra autant d’énergie pour franchir les deux derniers kilomètres que celle qu’il vous a fallu pour en franchir les 40 premiers surtout avec le vent de face , et là je vois 2 anges gardiens sont venus vers moi Balti Boubaker @mohamed laroussi et qui m’ont donné une dose d’adrénaline en m’encourageant.
Il y a toujours ses encouragements qui donnent la pêche et la force de continuer.
Arrivée au 41ème je décide de courir jusqu’à l’arrivée où mes amis m’attendent.
Et là pleins de chose me viennent en tête, mes proches, ma famille, mes amis qui me soutiennent et qui m’ont toujours soutenu depuis le début de ma préparation. Mes proches qui ne sont plus là pour m’encourager, bref, c’est un rendez-vous avez moi même, rien que moi et mes jambes.
Il est si facile d’abandonner et d’arrêter ce « supplice » qui peut en être un si la douleur est trop importante, mais peu importe, on est seul à courir mais tellement de monde derrière cette aventure à nous suivre et à nous encourager qu’on ne peut rien lâcher.
Combien de fois je me suis dis vers la fin du parcours pourquoi je suis là, mais sérieusement ? Courir 42km ? Pourquoi en chier autant ? Mais si je suis là c’est que je l’ai décidé.
Alors, on serre les dents et on fonce.
J'ai fait les derniers 300m en courant avec Sana Mamlouk (qui m'attendait depuis plus qu’une heure) , à 200m de l’arrivée je croise les membres du Club qui m’encouragent, et là gros coup d’adrénaline je fonce vers la ligne d’arrivée en sprint à 4’30/km, incroyable, je ne sais même pas comment j’ai pu courir si vite.
!!!!! Une fois la médaille autour du coup je réalise que je suis MARATHONIEN. !!!!

Commentaires

Enregistrer un commentaire

Populaires

Mon deuxième Marathon avec RCT : récit par Assouma Radhouen

Mon premier IronMan 70.3 avec RCT by Nadia Babay

Mon Premier RIC avec RCT by Zied Gasmi